TAKASHI MURAKAMI expose en ce moment quelques œuvres au Château de Versailles, ou, quand les fastes de la monarchie de Louis XIV rencontrent l’art naïf « manga » du pays du soleil levant. Le mélange des genres peut choquer ou en tout cas faire débat, mais je n’ai rien trouvé de si incongrue à voir des personnages enfantins ou des fleurs au sourire démesuré, se mêler aux peintures classiques et aux dorures de la galerie des glaces ou des appartements royaux. Le contraste est certes saisissant, mais son majestueux « Oval Bouddha » qui trône, tout de feuilles d’or vêtu dans les jardins royaux, semble presque faire parti du décor originel, de par sa splendeur et sa carrure. Une ôde au roi soleil, moderne et enfantine, mais qui donne une autre dimension à la visite du château. Bref, MURAKAMI à Versailles, c’est une quinzaine d’œuvres nippone au milieu du faste français… et c’est à voir jusqu’au 12 décembre 2010.