Le début de l’aventure commence donc par de la paperasserie, des coups de téléphones, des prises de rdv… tenter de se faire une petite place dans cette jungle. J’avoue que je n’ai pas trouver à cette époque l’aide nécessaire auprès des institutions locales. Heureusement, aujourd’hui ces mêmes institutions prennent leur rôle bien plus à cœur. A cette époque donc, je me suis très vite senti seul, isolé car mon réseau relationnel était de l’ordre du néant absolue. Pas la peine de trop compter sur les relations de la familles, d’autant plus que le mot « entreprenariat » semblait presque tabou au sein de ma tribu. Quand on commence comme ça, il faut les avoirs bien accrochées pour ne pas baisser les bras. Heureusement j’avais une foie inébranlable en mon projet. Je savais faire, je savais d’où je venais et je savais où je voulais aller. Peut importe le temps que cela prendrait, j’y arriverai… Mon leitmotiv était et demeure (quoique peut-être avec plus de nuances maintenant) : « petit train nous mènera loin ». Malgré pas mal de portes closes, de nombreuses désillusions et quelques coups bas de la concurrence je menais ma barque tranquillement, étendant mon réseau de partenaires et de ce fait, de clients/fournisseurs potentiels. Aujourd’hui encore je bosse énormément avec des freelances, en fonction de la demande. Par exemple si une campagne ou un doc nécessite une illustration pour enfant ou autre, je sais exactement vers qui me tourner. Bref, des anecdotes de galères j’en ai à la pelle. Entre les mises en concurrences sur maquettes (souvent convenues à l’avance hélas), les coups bas des confrères et les trucs qu’on foire tout seul (bah oui ça arrive aussi), il y aurait de quoi faire un roman…
Le pire qui me soit arriver, je crois que c’était vers la fin de ma première année de solo. J’avais alors participer à une mise en concurrence sur maquette et n’avait pas été retenu, car trop cher. Soit ! Mais quelle ne fût pas ma surprise de voir, quelques semaines plus tard, la nouvelle campagne du prospect en question, qui, mise à part un changement de couleurs, reprenait très exactement mon concept, mon choix de typos, ma mise en page… o_o Cette petite mésaventure m’aura servis de leçon et aujourd’hui, toute mes maquettes sont protégés auprès de l’INPI. Cela représente un budget à l’année, mais gare à celui qui osera me pomper.
J’ai aussi mes petits moments de gloire, enfin d’un point de vue totalement personnel, c’en était un. J’avais un jour, envoyé un mailing au club de football professionnel de l’A.J.Auxerre dont je suis fan depuis ma plus petite enfance (eh oui, personne n’est parfait). C’était vraiment un coup dans le vide, comme ça pour le fun. Mais quelques jours plus tard, je recevais un mail du Responsable du Développement du Club me proposant un rdv afin de discuter d’un projet de magazine pour les supporters du club. C’était Noël, mon anniversaire, disneyland, wouaouw… Pour moi c’était la possibilité de rentrer dans un endroit inaccessible. J’étais comme un gosse devant une vitrine de magasin de jouets la veille de Noël. Mon interlocuteur était en plus un ancien joueur Pro de 2 ans mon aîné, Champion de France et double vainqueur de la Coupe de France. L’entretien avait été concluant, le contact extraordinairement chaleureux et amical. Il a fallut ensuite passer l’épreuve de la mise en concurrence « devis-maquette » et j’avais en face de moi, du lourd, du très lourd même, au niveau national, de la grosse structure rodée à ce genre d’exercice… Mais voilà, j’avais un avantage : je connaissais le sujet mieux que quiconque et j’ai fini par remporter l’affaire (j’en reparlerais dans un autre post, plus tard).
Enfin, des petites histoires comme celle-ci, nous en avons tous pleins les poches. Revenons en à l’entreprise. J’ai eu je pense la chance de rencontrer les bons prestataires, les bons fournisseurs, devenus aujourd’hui les bons partenaires. J’ai énormément appris auprès d’eux et ce que j’aime dans le fait d’être entrepreneur aujourd’hui, c’est aussi de pouvoir échanger, partager, apprendre des autres chaque jours… L’entrepreneur isolé des premières années était désormais bien entouré. Au début ma petite boîte était surtout présente en tant que studio de création graphique, assimilé bien malgré moi, à un graphiste. Mais je n’avais pas encore les moyens d’ambitionner prétendre à plus. Petit à petit, au fil des ans, j’ai pu me recentrer, et proposer d’avantages de prestation d’agence de communication (audit, conseil, création d’image de marque…), et des prestations plus complémentaires comme la réalisation de site internet, la formation… Mais seul, au bout d’un moment, on fini par avoir une limite incompressible : le temps. Je ne pouvais plus être au four et au moulin, gérer les rdv, les dossiers, les suivis de fabrication, les livraisons, les relances clients, les actions commerciales… Il était temps de franchir en cap, de solo, l’agence allait devenir duo, puis trio… La suite… au prochain épisode !
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Et voilà, ça se concrétise de plus en plus et le mot SOLO revient continuellement. On ne le dira jamais assez.
C’est pour ça que je suis partante pour dynamiser les troupes, ce, dès le projet en tête. Mon réseau de jeune entrepreneur commence à s’agrandir et je mets l’accent sur cet état de fait. Il ne faut pas rester seul!
Tu es la preuve Patrice !
Beau parcours et ça requinque quelque peu quand on vient de démarrer de savoir qu’on est pas le seul à « galérer »!!
Suite au prochain épisode mais quand ???????????
Solo c’est bien, mais la synergie c’est mieux ! Comme je l’évoquais hier soir avec Lucie, ça bouge sur Orléans en ce moment et c’est tant mieux… Il y a une vraie dynamique qui s’installe et ça fait plaisir à voir.
Prochain épisode de « the true story… » courant de semaine prochaine… sorry, mais le planning est un peu dingue là… Je viens de passer la nuit à boucler une revue de 148 pages, j’ai un peu les yeux au fond du crâne… Donc je vais limiter le blogging today.